5 idées reçues sur la prise de poids

6 août 2024

La prise de poids est un sujet complexe entouré de nombreuses idées reçues. En tant que chirurgien digestif spécialisé en chirurgie viscérale, digestive et bariatrique à Strasbourg, il est nécessaire d’éclaircir certaines de ces idées fausses. 

Idée reçue n°1 : La prise de poids est uniquement due à un manque de volonté

Une explication simpliste et erronée

Il est courant de penser que la prise de poids résulte simplement d'un manque de volonté ou de discipline. Cette vision simpliste ignore les facteurs physiologiques, génétiques et environnementaux qui influencent le poids corporel. 


Les facteurs biologiques et génétiques

Les hormones, la génétique et les mécanismes de régulation de l'appétit jouent un rôle crucial dans la prise de poids. Par exemple, des hormones comme l'insuline, la leptine et le cortisol peuvent influencer l'appétit et le stockage des graisses. Des conditions médicales comme l'hypothyroïdie ou le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) peuvent également entraîner une prise de poids en perturbant le métabolisme. De plus, des études montrent que certaines personnes sont génétiquement prédisposées à accumuler plus de graisse corporelle, indépendamment de leur régime alimentaire ou de leur niveau d'activité physique.


Les facteurs externes

Les environnements moderne et sédentaire jouent également un rôle majeur. La disponibilité abondante d'aliments riches en calories, la consommation fréquente de repas à l'extérieur et le mode de vie sédentaire contribuent tous à la prise de poids. Ces facteurs environnementaux peuvent compliquer davantage la gestion du poids, même pour les personnes qui essaient activement de maintenir un mode de vie sain.


Idée reçue n°2 : Tous les calories se valent

La qualité des calories

Toutes les calories ne se valent pas. La source des calories est tout aussi importante que la quantité. Les calories provenant de sucres raffinés et de graisses saturées ont des effets métaboliques différents par rapport aux calories provenant de protéines maigres et de légumes. Par exemple, 100 calories de légumes ont un impact différent sur le corps par rapport à 100 calories de bonbons.


L'effet thermogénique des aliments

Certains aliments nécessitent plus d'énergie pour être digérés, ce qui signifie qu'ils brûlent plus de calories pendant le processus de digestion. Les protéines, par exemple, ont un effet thermogénique plus élevé que les glucides ou les lipides. Cela signifie que manger des aliments riches en protéines peut aider à augmenter le métabolisme et à brûler plus de calories, même au repos. De plus, les aliments riches en fibres, comme les légumes et les grains entiers, ralentissent la digestion et augmentent la sensation de satiété, ce qui peut aider à réduire la consommation globale de calories.


L'impact sur la satiété et les hormones

La qualité des calories ingérées influence également la production d'hormones qui régulent l'appétit. Par exemple, les aliments riches en sucre peuvent provoquer des pics de glucose sanguin suivis de chutes rapides, entraînant des fringales et une suralimentation. En revanche, les aliments riches en fibres et en protéines favorisent une libération plus stable de glucose et une sensation de satiété prolongée.


Idée reçue n°3 : Faire du sport suffit pour perdre du poids

Le rôle de l'alimentation

Bien que l'exercice physique soit crucial pour une bonne santé et puisse aider à perdre du poids, il ne peut compenser une mauvaise alimentation. Une alimentation équilibrée et contrôlée en calories est essentielle pour perdre du poids efficacement. Les études montrent que l'alimentation joue un rôle plus important que l'exercice dans la perte de poids. Il est souvent dit que "la perte de poids commence dans la cuisine."


L'effet compensatoire de l'exercice

Après une séance d'entraînement intense, il est courant de se sentir plus affamé, ce qui peut mener à une consommation excessive de calories. Cela peut neutraliser les effets bénéfiques de l'exercice sur la perte de poids. De plus, certaines personnes peuvent surestimer le nombre de calories brûlées pendant l'exercice et se permettre de manger davantage, pensant qu'elles ont "mérité" un extra.


Les bienfaits de l'exercice au-delà de la perte de poids

L'exercice a de nombreux avantages pour la santé qui vont au-delà de la perte de poids, comme l'amélioration de la santé cardiovasculaire, la réduction du risque de maladies chroniques, le renforcement des muscles et des os, et l'amélioration de la santé mentale. Il est donc essentiel de combiner une alimentation saine avec une activité physique régulière pour bénéficier de tous les aspects positifs de l'exercice.


Idée reçue n°4 : Les régimes restrictifs sont la solution

Les dangers des régimes yo-yo

Les régimes très restrictifs peuvent mener à une perte de poids rapide, mais ils ne sont pas durables à long terme. Ils peuvent entraîner des carences nutritionnelles, une perte de masse musculaire et un ralentissement du métabolisme. De plus, les régimes yo-yo, qui impliquent des cycles de perte et de reprise de poids, peuvent augmenter le risque de maladies cardiovasculaires et de troubles métaboliques.


Une approche équilibrée et durable

Adopter une alimentation équilibrée et variée, associée à une activité physique régulière, est une approche plus saine et durable pour la gestion du poids. Les changements progressifs et permanents dans les habitudes alimentaires sont plus efficaces à long terme. Il est important de se concentrer sur la qualité des aliments, de manger de manière consciente et de faire des choix alimentaires qui sont à la fois nutritifs et satisfaisants.


L'importance du soutien professionnel

Pour ceux qui ont des difficultés à perdre du poids, consulter un professionnel de santé, comme un diététicien ou un nutritionniste, peut être très bénéfique. Ils peuvent fournir des conseils personnalisés et aider à élaborer un plan alimentaire adapté aux besoins individuels et aux objectifs de santé.


Idée reçue n°5 : Le métabolisme est la seule cause de prise de poids

L'importance du mode de vie

Le métabolisme joue un rôle dans la gestion du poids, mais il n'est pas le seul facteur. Le mode de vie, incluant le niveau d'activité physique, les habitudes alimentaires, le sommeil et la gestion du stress, influence également le poids corporel. Le manque de sommeil et le stress chronique peuvent perturber les hormones de régulation de l'appétit et favoriser la prise de poids.


L'interaction des facteurs multiples

La prise de poids est généralement le résultat d'une interaction complexe entre la génétique, l'environnement et le comportement. Comprendre et agir sur ces différents aspects est crucial pour une gestion efficace du poids. Une personne peut avoir un métabolisme lent, mais en adoptant un mode de vie actif et une alimentation équilibrée, elle peut toujours réussir à maintenir un poids sain.


Les stratégies pour stimuler le métabolisme

Il existe des moyens d'optimiser le métabolisme, tels que l'exercice régulier, en particulier l'entraînement en résistance, qui peut augmenter la masse musculaire et le taux métabolique de base. Manger suffisamment de protéines peut aider à maintenir la masse musculaire et à soutenir le métabolisme.


Conclusion

Il est important de démystifier ces idées reçues pour aborder la prise de poids de manière plus informée et nuancée. Une approche holistique, prenant en compte les aspects biologiques, psychologiques et environnementaux, est essentielle pour une gestion efficace et durable du poids. Si vous avez des questions ou des préoccupations concernant la prise de poids, n'hésitez pas à consulter un professionnel de santé qualifié. En tant que spécialiste de la chirurgie bariatrique, le Dr Federico Costantino et son équipe pluridisciplinaire sont disponibles pour vous accompagner dans votre parcours de gestion du poids et vous aider à trouver les solutions les plus adaptées à vos besoins.

par Federico COSTANTINO 17 juillet 2025
La chirurgie de l’obésité est souvent associée à une patientèle majoritairement féminine. Pourtant, de nombreux hommes présentent également une obésité sévère avec des répercussions importantes sur la santé physique, psychique et sociale. Lorsqu’elle est bien indiquée, la chirurgie bariatrique peut représenter une solution efficace, durable et sécurisée. Elle offre des bénéfices spécifiques chez l’homme , notamment sur le plan métabolique, cardiovasculaire, hormonal et fonctionnel. L’obésité chez l’homme : un profil particulier Un diagnostic souvent tardif Chez les hommes, l’obésité est parfois prise en charge plus tardivement que chez les femmes. Plusieurs raisons peuvent l’expliquer : Une sous-estimation du surpoids, Une moins bonne perception du risque santé, Un recours plus rare aux consultations nutritionnelles. Pourtant les conséquences de l’obésité sont souvent plus sévères sur le plan cardiovasculaire et métabolique chez les hommes, en particulier lorsque la graisse est majoritairement localisée au niveau abdominal (obésité androïde). Des complications fréquentes L’obésité masculine est associée à un risque accru de : Diabète de type 2, Hypertension artérielle, Syndrome d’apnées du sommeil, Stéatose hépatique non alcoolique (NASH), Dysfonction érectile et baisse de la testostérone. Ces troubles peuvent compromettre la qualité de vie et entraîner des pathologies chroniques sévères à moyen et long terme.
par Federico COSTANTINO 3 juillet 2025
Après une chirurgie bariatrique , de nouvelles habitudes de vie doivent être mises en place pour garantir une perte de poids durable et une amélioration globale de la santé . Parmi les éléments à surveiller de près figurent la consommation d’alcool, de tabac et l’usage de certains médicaments. Ces produits peuvent interagir avec les modifications anatomiques et métaboliques induites par l’intervention, exposant les patients à des risques accrus. Découvrez les précautions essentielles à prendre après une chirurgie de l’obésité . Alcool et chirurgie bariatrique : un couple à surveiller de près Une absorption accélérée de l’alcool après chirurgie Après une chirurgie bariatrique, en particulier un bypass gastrique ou une sleeve gastrectomie , l’alcool est absorbé plus rapidement dans l’organisme. La réduction du volume gastrique et la modification du transit digestif entraînent : Une montée plus rapide du taux d’alcool dans le sang, Un effet plus intense pour une même quantité consommée, Une élimination plus lente. Un verre d’alcool peut produire les effets de deux à trois verres chez une personne non opérée, avec un risque accru de somnolence, de perte de contrôle ou de malaise. Risques pour la santé et la perte de poids Outre les effets immédiats, l’alcool présente plusieurs inconvénients importants après chirurgie bariatrique : Apport calorique élevé sans valeur nutritionnelle (alcool = 7 kcal/gramme), Risque de dumping syndrome , notamment après un bypass, avec sueurs, palpitations et inconfort digestif, Interaction avec la prise de médicaments , pouvant majorer certains effets secondaires. De plus, chez certains patients, la consommation d’alcool peut devenir un substitut psychologique à la nourriture , surtout si des troubles du comportement alimentaire existaient avant l’opération. Recommandations après l’intervention Éviter totalement l’alcool pendant les 6 à 12 premiers mois après la chirurgie, Reprendre très prudemment, si autorisé, en quantité minimale et toujours en mangeant, Ne jamais conduire après avoir bu, même un seul verre, En cas d’antécédents d’addiction, un suivi spécifique est indispensable.
par Federico COSTANTINO 27 juin 2025
La chirurgie bariatrique est une solution efficace pour favoriser une perte de poids significative chez les personnes souffrant d’obésité sévère. Elle permet souvent d’obtenir des résultats durables, à condition de respecter certaines règles de suivi médical, nutritionnel et comportemental. Dans certains cas, la perte de poids est jugée insuffisante ou inférieure aux attentes. Cette situation, bien que décourageante, n’est pas rare et peut s’expliquer par plusieurs facteurs. Découvrez les causes possibles et les pistes d’amélioration adaptées à chaque situation. Qu’entend-on par « perte de poids insuffisante » après chirurgie bariatrique ? Des résultats qui varient selon les patients Le succès d’une chirurgie de l’obésité ne se mesure pas uniquement à la quantité de kilos perdus. Il dépend aussi de la réduction des comorbidités (diabète, hypertension, apnée du sommeil, etc.), de l’amélioration de la qualité de vie et de la stabilisation du poids sur le long terme. On parle de perte de poids insuffisante lorsque le patient ne perd pas au moins 50 % de son excès de poids dans les 12 à 18 mois qui suivent l’intervention ou lorsqu’il reprend une part importante du poids initial après une phase de perte. Cela concerne toutes les techniques Aucune technique n’est exempte de ce risque. Des résultats insuffisants peuvent être observés après : Une sleeve gastrectomie , Un bypass gastrique , Un anneau gastrique , Une dérivation biliopancréatique . Les causes sont rarement liées uniquement à la chirurgie elle-même, mais souvent à un ensemble de facteurs médicaux, comportementaux et psychologiques. Quelles sont les causes possibles d’une perte de poids insuffisante ? Des apports alimentaires inadaptés Même après une chirurgie bariatrique, il est possible de contourner les effets restrictifs de l’intervention en adoptant des comportements alimentaires inadaptés : Grignotage régulier, Consommation de produits liquides très caloriques (sodas, jus, laits sucrés…), Absence de protéines dans les repas, Alimentation trop rapide ou sans mastication suffisante. Ces habitudes peuvent limiter la sensation de satiété et entraîner un apport calorique plus élevé que prévu, réduisant l’efficacité de la chirurgie. Un manque d’activité physique L’exercice physique est un levier essentiel pour optimiser la perte de masse grasse, préserver la masse musculaire et stabiliser le métabolisme. Une sédentarité persistante après l’opération ralentit la perte de poids et augmente le risque de reprise. L’activité physique adaptée doit faire partie intégrante du parcours post-opératoire. Des troubles du comportement alimentaire Les troubles tels que l’hyperphagie, le grignotage compulsif ou l’alimentation émotionnelle peuvent persister, voire réapparaître après l’intervention. Lorsqu’ils ne sont pas pris en charge, ces troubles peuvent compromettre les résultats attendus. Un accompagnement psychologique est alors indispensable. Des causes médicales sous-jacentes Certaines pathologies peuvent limiter la perte de poids malgré une bonne observance : Hypothyroïdie, Syndrome de Cushing, Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), Troubles métaboliques ou hormonaux. Un bilan médical complet est nécessaire pour rechercher ces facteurs et adapter la prise en charge. Des particularités techniques Dans de rares cas, la perte de poids insuffisante peut être liée à : Une dilatation de la poche gastrique, Un montage chirurgical non optimal, Un mauvais fonctionnement de l’anneau gastrique. Ces situations doivent être explorées par le chirurgien à l’aide d’examens complémentaires (fibroscopie, TOGD, scanner…).
par Federico COSTANTINO 13 juin 2025
La chirurgie bariatrique permet une perte de poids significative et durable chez les patients souffrant d’obésité sévère. Cette transformation corporelle rapide s’accompagne souvent d’un relâchement cutané marqué, en particulier au niveau du ventre, des bras, des cuisses ou de la poitrine. Ce phénomène peut entraîner une gêne fonctionnelle et esthétique qui conduit certains patients à envisager une chirurgie réparatrice . Pourquoi une chirurgie réparatrice après une perte de poids ? Le relâchement cutané : une conséquence fréquente Lors d’une perte de poids rapide et importante (souvent 30 à 50 kg ou plus), la peau n’a pas toujours la capacité de se rétracter proportionnellement. Cela dépend de plusieurs facteurs : L’importance de la perte de poids, L’âge, La qualité de la peau (élasticité, antécédents de grossesse ou de variations de poids), Le tabagisme ou les expositions solaires. Résultat : une peau en excès peut s’installer durablement, provoquant des plis cutanés, une gêne dans les vêtements, des frottements, des irritations chroniques voire des infections locales (intertrigo). Une gêne à la fois physique et psychologique Au-delà des aspects fonctionnels, l’excès de peau peut être vécu comme une entrave à la pleine acceptation de son nouveau corps. Il peut : Rendre difficile la pratique du sport, Empêcher de porter certains vêtements, Créer un inconfort dans la vie intime, Freiner la confiance en soi malgré la perte de poids. Dans ce contexte, la chirurgie réparatrice peut aider à finaliser la transformation corporelle et améliorer nettement la qualité de vie.
par Federico COSTANTINO 30 mai 2025
La chirurgie bariatrique permet une perte de poids significative et durable chez les patients souffrant d’obésité sévère. Elle implique toutefois un processus de récupération et d’adaptation, tant sur le plan physique que psychologique . La question de la reprise du travail est fréquente chez les patients actifs. Combien de temps prévoir ? Comment gérer la fatigue, l’alimentation ou les contraintes professionnelles ? Quel délai avant de reprendre le travail après une chirurgie de l’obésité ? Un arrêt de travail variable selon l’intervention La durée de l’arrêt de travail dépend du type de chirurgie bariatrique réalisée, de la voie d’abord (souvent cœlioscopique), et de l’état de santé global du patient. À titre indicatif : Sleeve gastrectomie : arrêt de travail de 2 à 4 semaines, Bypass gastrique : arrêt de 3 à 5 semaines, Anneau gastrique : généralement 2 semaines suffisent, Dérivation biliopancréatique : arrêt souvent plus long, 4 à 6 semaines. Ces durées peuvent être ajustées selon le type d’activité professionnelle exercée : Un poste sédentaire (travail de bureau) permet une reprise plus précoce. Une activité physiquement exigeante nécessitera un arrêt plus long et une reprise progressive. Reprise partielle : une solution envisageable Dans certains cas, une reprise à temps partiel thérapeutique peut être proposée. Elle permet de reprendre le travail en douceur, en tenant compte de la fatigue persistante ou des contraintes alimentaires post-opératoires. Cela peut être particulièrement utile si le poste implique de longues journées ou des déplacements fréquents.
par Federico COSTANTINO 22 mai 2025
La chirurgie bariatrique (sleeve gastrectomie, bypass gastrique, anneau gastrique, dérivation biliopancréatique) est une solution efficace pour traiter l’obésité sévère. Elle permet une perte de poids significative et durable, ainsi qu’une amélioration des comorbidités associées (diabète, hypertension, apnée du sommeil...).La réussite de cette intervention reste tout de même dépendante du comportement alimentaire du patient. Les troubles du comportement alimentaire (TCA) peuvent altérer l’efficacité de la chirurgie et compromettre les résultats à long terme. Découvrez les principaux troubles alimentaires rencontrés chez les patients obèses et leurs répercussions après une chirurgie de l’obésité. Qu’est-ce qu’un trouble du comportement alimentaire ? Une définition générale Les troubles du comportement alimentaire (TCA) regroupent un ensemble de comportements alimentaires inadaptés et récurrents , pouvant avoir des conséquences sur la santé physique et mentale. Ils sont souvent liés à une souffrance psychologique et à une mauvaise relation avec la nourriture. Ces troubles sont fréquents chez les patients souffrant d’obésité. Les formes les plus fréquentes chez les patients bariatriques Chez les patients candidats à la chirurgie de l’obésité , plusieurs formes de TCA peuvent être observées : L’hyperphagie boulimique : épisodes de consommation excessive d’aliments, sans vomissements compensatoires. Le grignotage compulsif : ingestion répétée de petites quantités d’aliments sans sensation de faim. L’alimentation émotionnelle : tendance à manger en réponse à des émotions (stress, tristesse, ennui…). La restriction cognitive excessive : contrôle rigide de l’alimentation, souvent suivi de phases de perte de contrôle. Ces comportements peuvent persister, voire s’aggraver, après l’intervention si un accompagnement adapté n’est pas mis en place.
par Federico COSTANTINO 17 avril 2025
La chirurgie bariatrique – qu’il s’agisse de la sleeve gastrectomie , du bypass gastrique , de l’ anneau gastrique ou de la dérivation biliopancréatique – constitue une étape majeure dans la prise en charge de l’obésité sévère. Cependant, l’opération seule ne suffit pas pour garantir une perte de poids durable et une amélioration globale de la santé. L’activité physique joue un rôle fondamental dans le succès à long terme de l’intervention. Découvrez pourquoi l ’exercice est essentiel après une chirurgie bariatrique et comment l’intégrer progressivement et durablement dans la vie quotidienne. Pourquoi l’activité physique est-elle importante après une chirurgie bariatrique ? Maintenir la perte de poids sur le long terme Après une chirurgie de l’obésité, la perte de poids est souvent rapide les premiers mois, grâce à la restriction calorique induite par l’intervention. Mais pour stabiliser le poids sur la durée, il est essentiel de développer de nouvelles habitudes, notamment en matière d’activité physique. L’exercice régulier augmente la dépense énergétique, ce qui contribue à maintenir un équilibre entre les apports et les besoins du corps, réduisant ainsi les risques de reprise de poids. Préserver et renforcer la masse musculaire Une perte de poids rapide peut entraîner une fonte musculaire si l’activité physique n’est pas suffisante. Or, le maintien de la masse musculaire est crucial non seulement pour l’esthétique corporelle, mais aussi pour le métabolisme. Plus un individu conserve de muscle, plus son métabolisme de base reste élevé, ce qui favorise la dépense énergétique au repos. L’activité physique permet donc de limiter la perte musculaire et d’améliorer la composition corporelle. Améliorer la santé globale L’exercice physique contribue à renforcer le système cardiovasculaire, à réguler la glycémie, à améliorer la respiration, à réduire l’inflammation chronique et à renforcer les os. Il a également des effets positifs sur le bien-être mental : diminution du stress, amélioration du sommeil, hausse de l’estime de soi. Ces bénéfices sont particulièrement importants dans le cadre d’un parcours post-bariatrique, où les changements physiques et émotionnels sont nombreux. Quand reprendre l’activité physique après l’intervention ? Une reprise progressive, encadrée et adaptée La reprise de l’activité physique ne doit pas être immédiate. Il est recommandé de respecter une période de repos de quelques semaines (généralement 4 à 6 semaines), selon l’intervention réalisée et l’état général du patient. Avant de commencer un programme d’exercice, un avis médical est indispensable pour évaluer la cicatrisation, l’absence de complications et la tolérance à l’effort. Dans un premier temps, les activités douces sont privilégiées, puis l’intensité peut être progressivement augmentée selon la condition physique.
par Federico COSTANTINO 3 avril 2025
La chirurgie bariatrique représente une solution efficace pour les femmes souffrant d’obésité sévère, notamment lorsqu’elles rencontrent des difficultés à concevoir ou souhaitent réduire les risques liés à une future grossesse. Mais cette intervention soulève aussi des questions importantes sur la fertilité, le bon moment pour envisager une grossesse, et les précautions à prendre pendant la période de gestation. Fertilité et obésité : quel lien ? L’impact de l’obésité sur la fertilité féminine L’obésité est reconnue comme un facteur de risque majeur d’infertilité. Elle peut entraîner : Une irrégularité ou une absence d’ovulation Une production excessive d’œstrogènes par le tissu adipeux, perturbant le cycle menstruel Une résistance à l’insuline et un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), fréquents chez les femmes obèses Une altération de la qualité des ovocytes. Ces déséquilibres hormonaux réduisent les chances de conception spontanée et peuvent allonger les délais pour tomber enceinte. L’amélioration de la fertilité après la chirurgie Après une intervention bariatrique (sleeve gastrectomie, bypass gastrique, anneau gastrique ou dérivation biliopancréatique), la perte de poids favorise un retour à l’ovulation, des cycles menstruels plus réguliers et une amélioration globale du profil hormonal. Chez les femmes atteintes de SOPK, la chirurgie peut également restaurer la fertilité de manière significative. Il n’est pas rare que certaines patientes tombent enceintes dans les mois qui suivent l’intervention. Peut-on tomber enceinte après une chirurgie bariatrique ? Oui, mais pas immédiatement Il est fortement recommandé de ne pas envisager de grossesse dans l’année qui suit l’intervention . La période de perte de poids rapide (souvent 12 à 18 mois) peut entraîner des carences nutritionnelles et des variations corporelles importantes qui ne sont pas compatibles avec une grossesse en toute sécurité. Les raisons de ce délai sont les suivantes : Stabiliser le poids avant la conception Corriger d’éventuelles carences (fer, vitamine B12, acide folique, calcium...) Adapter l’alimentation à un rythme stable et soutenable sur le long terme Éviter tout risque pour la santé du fœtus en période de restriction nutritionnelle sévère.
par Federico COSTANTINO 27 mars 2025
La chirurgie bariatrique est une solution efficace pour traiter l’obésité sévère, mais son succès à long terme dépend de plusieurs facteurs, dont l’adoption d’une alimentation adaptée. Un suivi nutritionnel rigoureux après une intervention telle que la sleeve gastrectomie, le bypass gastrique, l’anneau gastrique ou la dérivation biliopancréatique est essentiel pour garantir une perte de poids durable et éviter les complications. Cet article explore l’importance du suivi nutritionnel après une chirurgie de l’obésité et les principes clés pour optimiser les résultats. Pourquoi le suivi nutritionnel est-il indispensable après une chirurgie bariatrique ? Adapter son alimentation aux changements anatomiques Les interventions bariatriques modifient le système digestif afin de limiter l’apport calorique et d’améliorer la sensation de satiété. Ces modifications nécessitent une adaptation alimentaire progressive pour éviter des complications telles que les carences nutritionnelles , les troubles digestifs ou le syndrome de dumping (vidange gastrique trop rapide). Un suivi nutritionnel post-opératoire permet d’assurer une transition alimentaire en douceur, d’identifier les aliments bien tolérés et d’adopter de nouvelles habitudes adaptées à la chirurgie subie. Prévenir les carences nutritionnelles Après une chirurgie de l’obésité , certains nutriments essentiels peuvent être moins bien absorbés en raison des modifications de l’estomac et de l’intestin. Un suivi diététique permet d’ajuster l’alimentation et, si nécessaire, d’introduire des compléments alimentaires pour prévenir les carences en vitamines et minéraux. Parmi les nutriments les plus concernés : Vitamine B12 : souvent déficitaire après un bypass gastrique ou une dérivation biliopancréatique. Fer : essentiel pour prévenir l’anémie ferriprive. Calcium et vitamine D : indispensables à la santé osseuse. Protéines : essentielles pour maintenir la masse musculaire et favoriser la cicatrisation post-opératoire.
par Federico COSTANTINO 13 mars 2025
La chirurgie bariatrique est une solution efficace pour lutter contre l’obésité sévère et ses complications. Au-delà de la perte de poids et des améliorations métaboliques, cette intervention peut également avoir un impact significatif sur la fertilité féminine . De nombreuses patientes en âge de procréer constatent des changements dans leur cycle menstruel et leur capacité à concevoir après une intervention telle que la sleeve gastrectomie, le bypass gastrique, l’anneau gastrique ou la dérivation biliopancréatique. Découvrez les effets de la chirurgie bariatrique sur la fertilité et les recommandations pour concevoir dans les meilleures conditions après l’intervention. Le lien entre obésité et troubles de la fertilité Impact de l’obésité sur le cycle menstruel L’obésité est un facteur de risque majeur d’infertilité féminine. L’excès de tissu adipeux influence l’équilibre hormonal et peut entraîner des irrégularités menstruelles, voire une absence d’ovulation (anovulation). Chez les femmes souffrant d’obésité, il est fréquent d’observer : Des cycles menstruels irréguliers , en raison d’une production excessive d’œstrogènes par le tissu adipeux, perturbant l’ovulation. Un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) , souvent associé à une résistance à l’insuline et une hyperandrogénie, rendant la conception plus difficile. Une diminution de la qualité des ovocytes , affectant les chances de fécondation et d’implantation. Amélioration de la fertilité après une perte de poids La perte de poids consécutive à une chirurgie bariatrique améliore la régulation hormonale et favorise un retour à des cycles menstruels réguliers. En réduisant la résistance à l’insuline et en normalisant les niveaux hormonaux, la fertilité s’améliore , augmentant ainsi les chances de conception spontanée. Les effets de la chirurgie bariatrique sur la fertilité féminine Rétablissement de l’ovulation Après une chirurgie bariatrique, l’amélioration du profil métabolique et la diminution de la masse grasse contribuent à un meilleur fonctionnement des ovaires. Une majorité de patientes retrouve une ovulation normale dans les mois suivant l’intervention, ce qui accroît les chances de grossesse naturelle. Des études montrent que chez les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), la chirurgie bariatrique permet de r éduire les déséquilibres hormonaux, entraînant une restauration de l’ovulation et une augmentation de la fertilité . Modification de l’absorption des nutriments et impact sur la grossesse Les chirurgies bariatriques modifient la digestion et l’absorption des nutriments essentiels. Certaines interventions, notamment le bypass gastrique et la dérivation biliopancréatique, peuvent entraîner des déficits en : Vitamine B12, essentielle pour le développement du fœtus. Fer, indispensable à la prévention de l’anémie maternelle. Acide folique, crucial pour éviter les anomalies du tube neural chez le bébé. Calcium et vitamine D, nécessaires à la formation osseuse du fœtus. Un suivi médical rigoureux et une supplémentation adaptée sont indispensables pour prévenir ces carences et garantir une grossesse en bonne santé. Délai recommandé avant une grossesse Il est fortement conseillé d’attendre au moins 12 à 18 mois après une chirurgie bariatrique avant d’envisager une grossesse. Cette période permet : D’atteindre une stabilité pondérale, évitant les variations de poids importantes pendant la grossesse. De corriger d’éventuelles carences nutritionnelles. D’adapter l’alimentation aux besoins spécifiques de la grossesse. Une grossesse trop précoce après l’intervention peut augmenter le risque de complications, comme une insuffisance pondérale du fœtus ou un retard de croissance intra-utérin.
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